Accueil Sport Au fait du jour – Gérer, c’est prévoir

Au fait du jour – Gérer, c’est prévoir

La Presse —Supposez que votre voiture donne des signes d’usure. Un démarrage difficile, une consommation de carburant dépassant la moyenne, etc.

Un bon bricoleur est en mesure de s’en tirer avec le moins de difficulté en se dépannant, le temps de rejoindre le mécanicien le plus proche. Et si ce réflexe n’est pas actionné, c’est la grande panne et peut-être bien le malheur de se retrouver avec un véhicule hors d’usage. L’entretien régulier, conseillé dans tous les manuels, est primordial. Il prolonge la vie de n’importe quel objet mécanique ou électronique, bâtiment ou infrastructure de base.

C’est dire que le fait d’avouer que l’on a fermé un stade, une salle de sport, une piscine pour réfection complète dénote une négligence quelque part. Ce genre d’avaries pourrait se présenter lorsque l’entretien est mal  fait.

Pour les terrains en tartan par exemple, ceux qui les posent sont dans l’obligation de procéder à l’amendement du terrain avec des granulés spéciaux de manière régulière, au moyen d’engins conçus pour ces travaux. Nous savons que bien des installations de ce genre sont négligées pour la bonne raison que leurs gestionnaires ne possèdent pas le matériel indiqué et n’accordent aucune importance aux conditions du parfait entretien. Cela coûte de l’argent certes, mais l’économie d’eau dans un pays comme le nôtre, la durée de vie de ce gazon artificiel, la charge de travail qu’il est en mesure de supporter sont sans commune mesure avec les dépenses que l’on est dans l’obligation de faire pour un gazon naturel.

La longévité se situe autour d’une quinzaine à une vingtaine d’années de loyaux services. A condition d’assurer l’entretien et d’intervenir au moment où apparaissent les premiers signes d’usure. Et c’est là un tout autre problème qui se pose. En effet, on ne prend la décision de remplacer ou d’engager des travaux que lorsque l’installation a rendu l’âme. On n’a plus que la fermer jusqu’à remise en état.

A la lourdeur administrative qui se charge de priver les utilisateurs potentiels de leur outil de travail  succède le manque de prévoyance. Et comme la rentabilité d’une installation sportive se calcule en taux d’occupation, l’investissement devient automatiquement non rentable. Ce sont les jeunes qui paient le prix fort.

De par le monde développé, les installations sportives ouvrent à quatre heures du matin et ferment à vingt-trois heures.

Ce n’est pas le gardien qui fait la loi et ouvre les portes quand bon lui semble.

Pour terminer, les services concernés ont-ils jamais établi la liste des installations hors d’usage qui attendent les commissions, les appels d’offres, les ouvertures des plis, l’inscription sur le budget, le déblocage des fonds, pour remettre en état ce qui a coûté un sac d’argent que l’Etat a alloué pour que les jeunes en profitent et ne deviennent pas une proie facile pour la rue et ses dangers ?

Il faudrait «s’amuser» à le faire.

Charger plus d'articles
Charger plus par Kamel GHATTAS
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *